Hiver 56. Un des hivers le plus glacial connu dans le sud de la France. La terre est blanche, l'eau ne coule plus, tout le monde reste prêt des flammes. Sauf Emile, jeune éleveur de Salvagnac, qui adore flâner sur ses terres. Veiller aux grains, effrayer les bêtes sauvages tout est prétexte pour s'éloigner de son foyer où trône sa maléfique rombière. Un soir, alors qu'il rentrait ses bêtes à cornes, il trébucha sur un bloque de glace qui sortait des sillons fraîchement travaillés. Ne comprenant pas d'où sortait ce morceau de cristal, il prit sa pioche et creusa. Après des heures à fracasser la terre dure comme fer, les mains en sangs, exténué, il se trouva face à son trésor. Un immense monolithe gelé. Il le traîna vers son écurie la plus proche, une vieille bâtisse qu'il s'était promis de retaper. Une fois à l'abris, il alluma sa petite loupiote et inspecta sa trouvaille. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit que la glace avait emprisonné des bonhommes d'un autre temps. Deux hommes préhistoriques se faisaient face, figés, peaux de mammouth sur le dos et gourdins à la main. Malheureusement la vie d'agriculteur n'est pas aisée, faite de labeur, Emile se doit de prendre soin de son troupeau. Il pense aux jours ensoleillés qui n'allaient pas tarder à arriver où enfin il pourrait jouer aux apprentis archéologues. Mais la vie est parfois cruelle. Emile mourut quelques jours après sa découverte, assassiné par sa promise qui l'avait surpris en position délicate avec Florence, une de ses plus belles limousines.
Les décennies passèrent et réchauffement climatique oblige, la glace avait fondu et libéra du fait nos deux voyageurs temporels. Dominique, nouveau propriétaire des lieux se frotta les mains quand il découvrit ce qui se cachait dans l'une de ses granges. Cherchant comment rendre son affaire plus lucrative que possible, il gardait nos deux sauvages en captivité, leurs donnant Whiskas et téquila comme seul réconfort. Téquila et Whiskas tous les jours, pendant des mois. De la viande saoule et affamée. Dominique aurait pu devenir riche s'il n'avait pas commis la grossière erreur de franchir le seuil de leur prison. Pensait-il qu'il les avait apprivoisés avec le temps ? Ou peut-être que les quinzes litres de téquila qu'ils buvaient chaque jours les auraient rendu plus dociles ? Hé oui Dominique ! Une poignée de croquettes pour chats ne suffit pas à nourrir des golgoths habitués à manger de gros steaks de Diplodocus. Quand la porte se referma toute la vallée put profiter des cris de notre homme qui vomissait son dernier souffle.
Cette écurie existe toujours et quand on ose s'y approcher on peut entendre une drôle de musique. Grrrr tape sur ces tambours faits de peaux humaines, se servant des fémurs du pauvre Dominique comme baguettes tandis que cage thoracique et poils pubiens servent de basse à Roooohr. C'est dégueulasse, ça chlingue à des kilomètres à la ronde. Vous n'y mettrez pas une seconde fois les pieds.
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1 commentaire:
Ça pue le punk préhistorique ça !
Oh OhY Oh Oh Oï !!
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