Sûrement une décennie que ces morceaux résonnent, se multiplient et se clonent. Premier Ep pour SodaMosa enregistré au manoir cet été. Sous le soleil, le lierre grimpait et les caleçons traînaient. L'oiseau a fait ses affaires quelques jours puis nous a quitté. Deux jours de battement d'ailes, à la réception un maigre panda qui fait wouuuuu wou wouuuuuu. Une lutte sans merci contre un ours enragé. Allez savoir qui a gagné. Dans tous les cas voici quelques folkloriques Tarnais qui ont bercé mon arrivée dans l'âge adulte et qui continuent d'exister.
A tombeau ouvert. Sur les routes de campagne et sur la place du Capitole. Dans les rues de Gaillac ou le périph de Barcelone. Sur les parkings des festivals ou la Nationale 7. C'est toujours le même cirque et toujours le même trip : peu importe le tacot, pourvu qu'y ait la vitesse. Les feux rouges tu les fumes, les piétons tu les zappes et les limitations tu les grilles. T'as pas de two-tone, t'es pas homme en bleu,ambulancier ou encore moins soldat du feu : t'es plutôt un danger pour la société. Ennemi public ! Bandit ! Malotru ! Inconscient ! Casse-cou ! Pirate de la route ! Asocial ! Dans le centre-ville toulousain, ces mots raisonnent à travers ta vitre ouverte. Mais toi tu t'en fous, t'as toujours raison, jamais tort. Tu dis qu'c'est pas toi qu'est speedé, mais qu'c'est les autres qu'anvancent comme des papés. C'est sûr, personne peut dire que tu vis à moitié. Dans ta tête, des lignes droites à perte de vue, des feux verts de tous les côtés et puis des grands espaces avec des soleils couchants rougeoyants. Et des coyotes que tu doubles sur les bas-côtés. Dans ton radio-cassette la meilleure des cames, les Dead K., Black Sabbath et du hard rock made in Ausralia (et même un live de la Mano Negra !). Des Ray-Bans sur les yeux, une vanne pour les poteaux - les culs collés à leurs banquettes, moitié flippés moitié pliés - et des "fuck off" pour tous les autres. Le poing jamais trop éloigné du frein à main et pas un regard pour ce que tu laisses derrière. C'est comme ça que tu roules. La vitre baissée. A tombeau ouvert.
Il est le premier et le seul a avoir percé l'abcès. Taillé le kyste au scalpel pour en sortir deux longues jambes vertes et piquantes. Où tous ses congénères pensaient s'emmêler lui découvrit la vérité.
Sexe : Masculin
Né(e) le : 11/01/1911
à : 254 Red Mountain - Arizona -
Taille : 9,34 M
Adresse : 254 Red Mountain - Arizona -
Il prend la tangente,traverse ce pavillon où il avait toujours vécu. Laisse derrière lui tout ce qu'il avait connu. Bye Bye Arizona, au revoir terre de feu. Il se dirige droit vers le Mexique et le traverse. Il en fait de même pour la Colombie et le Pérou. Le Chili s'ouvre à lui. Les vagues de Lebu lui fouettent le visage. L'ivresse le plonge, attiré par le son. Les eaux l'emportent en tourbillon. Le mâche et le remâche. Lentement hallucinée, la tempête se calme, le laisse dériver. Pendants des mois, des jours, des heures le cul dans l'eau, la face au soleil. Tout ces tracas pour s'échouer sur une plage rocheuse d'Invercargill. A moitié cramé. A moitié pourri. Mais la route continue et elle est encore longue. Il escalade les monts enneigés et se faufile dans les forêts luxuriantes. Ses piques se courbent sous les gouttes et sa peau devient pâle. Deux nuits se succèdent et ses frêles jambes lâchent, le nez au raz des cailloux, les yeux flottants sur les eaux de Pukaki; observant le ventre de Aoraki. Chaque nuit l'eau turquoise est remuée par d'invisibles arcs-en-ciels. Et à chaque réveil des bouts de guibole lui manquent. Comme grignotées, elles s'évaporent chaque matin jusqu'à disparaître complètement. Mais son vert étincelle, les épines dressées, il se tient droit face à la montagne, enraciné dans les pierres.
Sexe : Masculin
Né(e) le : 11/01/1911
à : Red Mountain - Arizona -
Taille : 9,34M
Adresse : 44°5'2'Sud 170°10'24'Est - Pukaki -
Et chaque nuit les couleurs boréalées reviennent, dansent jusqu'au levant dans un chaos lancinant.